LAPRUGNE:  Historique LAPRUGNE 

L'origine du nom  la plus communément admise est latine et signifie verger de pruniers.
Selon d'autres (tel le docteur Noelas),  Laprugne tirerait son nom de Prunhia (de pruna, braise, fournaise). D'après un texte de ce même docteur, Laprugne aurait été depuis l'Antiquité un centre de fonderies  (de cuivre, de shistes bitumeux, de verre).

Cette terre a été occupée par l'homme dès la préhistoire. Des traces d'habitations préhistoriques ont été perçues au hameau les Demandiers; deux haches de l'époque néolithique ont été trouvées, l'une en méta-dolérite au hameau Pouzerattes, l'autre en dolérite au hameau Ratigné.

Certains pensent même que l'ancien hameau des Demandiers au sud-ouest de Laprugne, aurait été à la frontière de 3 grandes tribus gauloises: les Arvernes, les Eduens et les Ségusiaves. La grand'borne serait donc une borne frontière.

Une occupation romaine a été démontrée par l'existence d'un oppidum près du Point du Jour où passait la voie de Vichy à Feurs.

La paroisse de Laprugne est très ancienne et trouve son origine dans un prieuré fondé au milieu du 12ème siècle par l'abbesse Agnès supérieure de l'abbaye des filles nobles de Cusset. La paroisse est confirmée en 1171-1172 par le roi Louis VII à l'abbesse de Cusset.

L'église romane et vétuste est démolie en 1877. Au même endroit l'architecte moulinois Moreau reconstruisit l'église actuelle, consacrée à Saint-Jean Baptiste, dans un style néo-gothique. Un  clocher en bois fut élevé en 1922 par l'architecte Mitton. Dans les années 60, il fut remplacé par le clocher actuel.

L'église de Laprugne possède l'une des plus vieilles cloches du département, datée de  1474 et portant les armes de la famille de Beaujeu

En période de troubles la terre de Laprugne servit de refuges aux religieuses qui firent fortifier une butte dominant le village de Charrier : le château de Châtelard est mentionné en 1473 dans une lettre de Louis XI.

Un autre château aurait été édifié à Fontbelle près du lieu-dit Bouzarets, lieu appelé encore les "mille fontbelle" (les mille belles fontaines)

Laprugne eut à souffrir des guerres de Religions. Sur le chemin de crête, dit chemin de La Ligue, entre le Bois Bizin et le roc des Gabelous, passa l'armée catholique partie rejoindre Vichy et Cognat, à la fin du 16ème siècle.

ci-dessus: La Prugne et ses environs: extrait de la carte de Cassini (vers 1770)

Au XVIIème et XVIII ème siècle, ce chemin servit à la contrebande du sel, la gabelle (l'impôt sur le sel) étant moins élevée en Auvergne qu'en Bourbonnais.Les agents chargés de collecter cet impôt, les gabelous, ont donné leur nom au roc (980m) qui était l'un de leurs postes de surveillance.
Ce même chemin vit passer Mandrin, le célèbre contrebandier et sa troupe lors d'une de leur campagne en Auvergne.

En 1725, l'évêque de Clermont, monseigneur Massillon, assista à la messe en l'église paroissiale. A la Révolution, Laprugne fut le refuge de nombreux prêtres réfractaires à la constitution civile du clergé.

La commune fut créée en 1790. Une partie de son territoire fut amputée en 1849 pour créer la commune de La Chabanne.

Le développement économique de Laprugne s'est renforcé entre 1842 et 1953 par l'exploitation d'une mine d'étain et d'une mine de cuivre au village Charrier.

Ensuite le relais fut pris par l'exploitation industrielle d'une source d'eau sur le hameau de Charrier jusqu'en 1998. L'exploitation du minerai d'uranium dans la commune voisine de Saint-Priest-Laprugne transforma Laprugne dans les années 50 et 60 : la population passa de 910 habitants en 1954 à 1415 en 1968. Une cité HLM (où vivaient 138 familles de mineurs) fut construite à cet effet. Une école neuve fut construite pour accueillir les quelques 300 élèves répartis en 10 classes.

Le déclin démographique s'amorça après la fermeture de la mine d'uranium en 1980 par la COGEMA. La cité HLM a été transformée depuis en logements de vacances et ce durant une quinzaine d'années.

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