LES RAPPORTS D'INSPECTION : 1870-1872

Durant cette période, Jean Dallière sera inspecté 3 fois, le 14 juin 1870, le 9 mai 1871 et le 14 juin 1872. Que nous apprennent ces rapports? Tout d'abord que l'orthographe des noms propres n'est pas une science exacte: Jean Dallière sera appelé frère Appollone en 1870, puis Apolonne en 1871 et enfin Appolonne en 1872.
Par ailleurs, le logement de 5 pièces dans lequel on peut mettre 4 lits n'a plus que 4 pièces 2 ans plus tard. Quant aux 2 classes qui mesuraient 48.5 m2 2 ans plus tôt, elles ont poussé leurs murs pour atteindre la surface de 54 m2 en 1870.

 Plus sérieusement, on apprend:
 - que les 2 classes sont "assez saines mais fort peu propres"
- que la bibliothèque contient 90 volumes
- que le jardin a une surface de 9 ares
- que le mobilier d'école est "assez défectueux"
- que, pour aider M Dallière, "il y a 2 adjoints, un seul s'occupe de la classe"
- que le mobilier du logement appartient à M. le Curé
- que les classes sont trop petites, surtout en hiver "où il y a 130 à 150 élèves"
- que le salaire annuel de M Dallière en 1870 se décompose ainsi:
· Traitement fixe: 200F
 · Rétribution scolaire: 526.50F
· Traitement éventuel: 235.86F
 · Total: 962.36F (la rétribution scolaire étant la participation des familles qui prenaient en charge une partie du salaire de l'instituteur, soit pour Laprugne, environ 4F par enfant et par an)

Quant à l'école, son état inspire toujours autant d'inquiétude, comme l'indiquent ces 2 annotations

Juin 1870 Juin 1872

Les murs de la maison d'école sont lézardés et pourraient être raffermis par une construction faite à côté dans le but d'obtenir une classe plus grande. M. le Maire n'entre que médiocrement dans le projet de faire de nouvelles dépenses pour l'école communale.

Un projet d'agrandissement de la maison d'école sera prochainement soumis à l'administration. Il est à désirer qu'il soit exécuté le plus tôt possible, non seulement pour obtenir des classes plus grandes, mais aussi pour consolider la maison actuelle.

LES 2 ECOLES RELIGIEUSES

Ce même 14 juin 1872, l'inspecteur visite également les 2 écoles privées de Laprugne.


Les 2 rapports nous livrent peu de renseignements sur les conditions d'enseignement des filles. L'école libre de filles est toujours tenue par Melle Marie-Antoinette Laurand, alors âgée de 68 ans!!, et qui n'a toujours pas obtenu gain de cause suite à sa demande de mise en retraite avec pension d'octobre 1963).

La maison d'école appartient à Melle Laurand. La pièce qui sert de classe laisse beaucoup à désirer.

L'autre école libre de filles, c'est celle située au Couvent, construit en 1845 par Congrégation de la Présentation de Marie. En 1872, cette école est dirigée par Sylvie Pascal (sœur Marie Magdeleine) et les conditions d'enseignement y semblent acceptables.

La maison d'école est très convenable, soit pour la classe, soit pour le logement. Elle est la propriété de la Congrégation de la Présentation de Marie, ainsi qu'une propriété attenante.

sépulture* de sœur 
Marie Madeleine
 (cimetière de Laprugne)

* Ici repose bonne sœur Madeline religieuse de la Présentation de Marie  fondatrice de l'établissement de Laprugne en 1845 décédée le 25 mai 1893 dans sa 71 ème année. Regrettée de ses sœurs et de ceux qui l'ont connue. De Profundis.

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