LA MINE D'URANIUM DE SAINT-PRIEST LAPRUGNE

les radiations

contrôle radio métrique (compteur GM) dans un chantier boisé

Rappel: en se désintégrant, l'uranium naturel donne naissance à une chaîne de corps naturels, notamment le radium, qui se désintègrent à leur tour jusqu'au plomb. Ces désintégrations successives se font avec émission d'un rayonnement de même nature que les rayons X mais plus pénétrants: les rayons gamma.

Ces rayonnements gamma posent des problèmes d'irradiation externe dès que la teneur du minerai est d'environ 10 kg par tonne (à rapprocher des teneurs moyennes du minerai du Limouzat: 30kg par tonne ou plus).

Durant les opérations minières, des poussières radioactives ou non sont mises en suspension dans l'air des galeries. Par ailleurs une certaine quantité de radon est libérée et se diffuse dans l'atmosphère de la mine. Ce radon se désintègre partiellement en produisant des éléments solides qui se déposent sur les poussières devenant ainsi radioactives.

En respirant, le mineur inhale ces poussières radioactives ainsi que les particules de radon toujours gazeux. C'est l'irradiation interne.

Pour mesurer les quantités de radiations dans les chantiers, chaque mineur est d'abord équipé d'un électromètre sous forme d'un stylo. Il donne l'intensité du rayonnement par lecture immédiate mais n'enregistre pas les données, ce qui le rend inapte à la surveillance permanente.

Par la suite, on utilisera des films conçus pour les radiographies dentaires et insérés dans une pochette plastique que le mineur porte au cou durant ses heures de travail et qu'il laisse au vestiaire en partant. 

Afin de limiter l'ingestion des poussières, les mineurs de ce filon très riche sont équipés d'un masque délivrant de l'air pur

Chaque film est porté pendant un mois puis analysé par le laboratoire du SPR (Service de Protection contre les Radiations). Ce contrôle, sil est exhaustif a l'énorme inconvénient d'être lent (plus d'un mois de réaction!!).

Aussi, dans les chantiers riches en minerai utilise-ton des méthodes plus empiriques: plus le filon est riche, moins on reste exposé, et une ventilation renforcée pour que le mineur inhale le moins de poussières possibles.

Quel a été l'impact de ces irradiations sur la population minière? A notre connaissance, aucune étude épidémiologique n'a été entreprise par le CEA ou un organisme médical.

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