1-
J'ai pris la fantaisie (bis) 2-
A la porte de ma mie (bis) 3-
Hélas je vous en prie (bis) 4-
Dans sa chambre jolie (bis) 6-
A Marguerite ma mie (bis) 7-
Et sa chambre garnie (bis) |
Tout le long d'un gai 8-
Une pomme d'orange (bis)
10-
T'auras ta récompense (bis) 11-
Une carpe frilante (bis) 12-
Pour la faire descendre (bis)
|
Les
chanteurs de mai |
|
Nos
plus anciens témoins directs nous évoquent leur chanson de mai il y a 60
ans, durant la dernière guerre et jusqu'aux années 50 (grand merci à
Marie et Fernand Débatisse, à Alice Bresson). |
|
|
Les
groupes étaient parfois accompagnés d'un accordéoniste ou d'un joueur
d'harmonica. Devant
chaque maison, les chanteurs entonnaient la chanson du mai. A la fin du
douzième et dernier couplet, les habitants ouvraient la porte
et leur offraient du vin et du café, en plus des présents
traditionnels, 4 à 6 œufs (12 pour les plus fortunés) un peu de lard,
un peu de beurre, et parfois quelques pièces. Ceux
qui n'ouvraient pas faisaient descendre par la fenêtre, à l'aide d'une
corde, un panier rempli de ces provisions. |
Donner
des œufs aux chanteurs de mai était considéré à cette époque (où la
grippe aviaire était encore inconnue) comme une garantie de prospérité
pour la basse-cour (du moins jusqu'au mai suivant…) Devant les rares maisons qui gardaient portes et fenêtres closes, nos joyeux octogénaires avaient composé une petite chanson en patois que je transcris phonétiquement: |
N'an
passé pa voti chaou |
On
est passé par vos choux |
|
Sans,
bien sûr, joindre le geste à la parole! |
![]() |
Durant
ces années là, nos témoins se souviennent d'un habitant qui avait cru
malin de leur donner 12 œufs couvés. Mal lui en prit, le lendemain, sa
façade était mouchetée couleur jaune d'œuf…
|
Durant
l'entre deux guerres, de nombreux groupes de chanteurs de mai sillonnaient
Ils
mangeaient ensuite l'omelette chez Jeanne Paput (au café du champ de
foire) ou à
Certains
jeunes des villages (entre autre au Vernois), n'hésitèrent pas à tenter
l'aventure dans les années 70, élargissant leur champ d'action jusque
dans la Loire, mais la méconnaissance des lieux les fit parfois chanter
devant des maisons désespérément closes (et pour cause, car résidences
secondaires inoccupées). |
![]() |
|
Dans
les années 80-90, la tradition perdit peu à peu de sa vigueur, causée
en grande partie par le dépeuplement et la diminution considérable des
jeunes. |
Mais
la tradition semble repartir dans certains villages de Laprugne n'a pas dit son dernier mot et 2008 verra peut-être le retour des chanteurs de mai. Remerciements
à la trentaine de chanteurs occasionnels et de toutes générations qui
ont bien voulu me fournir de nombreux renseignements et anecdotes, dont
certaines sont hélas, impubliables! |
|