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chalme dérive du bas-latin calmis,
lui-même dérivé du celte kal (qui
signifiait pierre, rocher, hauteur dénudée) ce qui correspondait
parfaitement à l'emplacement de ladite chapelle, avant que les
plantations de sapins n'envahissent la région. |
On
trouve trace du prieuré Sainte-Madeleine de la Chalme (ou
Sainte-Madeleine des Bois) dès
le 12 ème siècle. Il dépendait alors de l'abbaye d'Ainay (au nord de
Lyon). Un
prieuré est une communauté religieuse placée sous l'autorité d'un
prieur. Un prieur, ce n'est pas quelqu'un qui prie, mais qui dirige, qui
est "premier" (du latin prior). Lorsque le prieuré était très
éloigné de tout, l'abbé y envoyait un religieux qui y élevait un
oratoire (une petite chapelle), célébrait la messe et faisait valoir le
domaine pour le compte de l'abbé. C'est ce qui se passa pour la petite
chapelle de la Madeleine, si isolée de tout que la communauté religieuse
s'y résumait à une seule personne. Comme
beaucoup d'édifices religieux construits à l'emplacement de monuments
celtiques et païens, on peut supposer que la source qui coule à cet
endroit était déjà vénérée du temps des gaulois. Les
services religieux devaient y être réguliers en été (dimanches et fêtes)
et très aléatoires en hiver (seuls étaient présents quelques bûcherons
et sabotiers) Au
17ème et 18ème siècle, les pèlerinages à la
Madeleine rassemblent une foule importante puisqu'on y louait durant
plusieurs jours des places aux marchands et aux cabaretiers qui venaient
s'installer autour de la chapelle. D'ailleurs, en 1618, un garçon de 14
ans de Saint-Just mourut étouffé dans la cohue du pèlerinage. A
l'époque, fêtes religieuses et foires étaient intimement liées. La fête
de Sainte-Madeleine du 22 juillet se prolongeait jusqu'à la Saint-Jacques
du 25 juillet, soit 4 jours (et 4 nuits!) de foires et processions. Deux
événements vont contribuer à supprimer les pèlerinages à
Sainte-Madeleine et du même coup à faire disparaître la chapelle: la
suppression par l'archevêque de Lyon de la procession de la Saint-Jacques
en 1740, puis la suppression de la procession de Sainte-Madeleine en 1761
"à cause des désordres qui s'y commettaient aux jours des
importantes assemblées". Par la suite, la chapelle tomba en ruines et beaucoup de pierres furent descendues à Arcon pour y réparer l'église. D'autres ont été utilisées par les habitants des fermes voisines. La
chapelle a donc disparu et nous n'en possédons aucune image ni dessin. Il y avait jadis devant elle une "pierre à 5 trous" qui était censée marquer le point de rencontre des 5 chemins des 5 paroisses (Cherier, La Prugne, Saint-Nicolas, Les Noës et Saint André). Cette pierre a disparu, peut-être utilisée dans la construction du relais de chasse ou de la ferme de Roche-Taillée, eux-mêmes en ruines. |
Selon
le docteur Noëlas, les dimensions de la chapelle auraient été de 20 m
sur 10m (ce qui semble excessif). Mais
il semblerait que la chapelle disparue pourrait ressembler aux nombreuses
petites chapelles avoisinantes de cette époque, comme
par exemple la chapelle Saint-Roch à l'entrée de Cervières (avec le
campanile en plus).
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Pour en savoir plus, reportez-vous à l'article: "Mais où est donc passée la Chapelle Sainte-Madeleine?" |
La
statue mystérieuse Une
statue en bois polychrome datée du 16ème siècle et conservée
au musée Déchelette à Roanne attire l'attention du visiteur. Le
vase de parfum qu'elle tient à la main indique que nous sommes en présence
de Marie-Madeleine, statue très rare à l'époque dans notre région, le
culte voué à la sainte y étant peu développé. A
la base du socle est fixée une plaque métallique portant l'ouverture
horizontale d'un tronc (une statue destinée donc à recevoir des
offrandes). ll s'agit vraisemblablement de la statue qui ornait la chapelle disparue. Pour
tout savoir sur cette fameuse chapelle, reportez-vous aux articles publiés
par l'abbé Jean Canard dans l'Essor du Roannais entre mars et mai 1976,
ou au livre publié par le même auteur : |
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