1761: l'interdiction des pèlerinages 12
juillet 1761: l'Archevêque de Lyon interdit formellement le pèlerinage
de Sainte Madeleine de la Chalme et ferme le prieuré. La
disparition de la chapelle |
Les fouilles du 19ème siècle Le
docteur Noëlas écrivait en 1869 :
« Les décombres sont remplis d'ossements d'adultes et d'enfants, mêlés
à des clous, des bouts de lances, des fragments de verre et des vases de
terre ». Quant
à Claude Alamartine, voici ce qu'il en pense: Des
fouilles systématiques auraient sûrement mis au jour d'autres tombes. |
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1952-1953: on retrouve l'emplacement |
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Dans
les années 1950, un groupe de jeune roannais, animé par M Favier,
s'attelèrent à la lourde tache de retrouver l'emplacement de l'ancienne
chapelle. |
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«
L'autorisation du propriétaire du terrain, le duc de Broglie, ayant été
obtenue grâce à la compréhension de son sympathique régisseur, M.
Georgeon, une tranchée était ouverte dès le 8 mars 1952, qui recoupait
presque aussitôt en même temps qu'elle confiait d'abondants débris de
tuiles et de pierres, des fondations en assez bon état de conservation.
C'était un encouragement ; la preuve tout au moins qu'il y avait eu là
quelque chose, car, à y bien penser, il aurait tellement pu n'y rien
avoir... |
Le
tout assorti de la moisson ordinaire de menus objets : débris de
verreries, de poteries ,d'ossements, de clous, de laquelle il convient de
mettre en évidence, en même temps que quelques ossements découverts
sous une grosse dalle de pierre, d'anciennes pièces de monnaies... intéressantes
surtout en ce qu'elles attestent en cet endroit un habitat antique,
rencontrées dans une sorte de petite cellule très exiguë de 2 m 40 de
long sur 1 m 30 de large, mises à jour en mai. |
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Les
murs déjà reconnus seront suivis en même temps que le dallage sera
prospecté sur plus de 25 m2... D'autres murs de toutes directions, de
toutes épaisseurs, de tous appareils se révélaient aux outils et il
devenait évident que l'on se trouvait en présence de plusieurs
constructions édifiées les unes sur les autres à des époques différentes... Les
fouilles sont restées à ce stade, pour les raisons exposées par M.
Favier lui-même. De nos jours, à moins d'être très exactement informé
de l'emplacement de la chapelle, on ne distingue pratiquement plus rien,
tant l'herbe, les grands genêts
et les sapins ont poussé drus sur les déblais. Il
aurait été intéressant de savoir où sont passées les collections
personnelles du docteur Noëlas pour faire identifier ses intéressantes
trouvailles qui ne sont en somme, qu'un échantillonnage de ce qui a pu se
perdre ou se briser sur le plateau durant tant de siècles. Il doit en
rester des quantités. |
Que
va devenir maintenant ce site historique ? Jusqu'à ce jour il n'a guère
changé. Sur la carte de l'I.G.N. de 1964, on trouve notée la clairière
dans des dimensions à peu près égales à celles que lui avait données
la carte de Cassini levée deux siècles plus tôt. L'occupation de la
ferme jusqu à la guerre a permis d'entretenir dans les narces des pâturages
qui ont été ensuite maintenus en location à des éleveurs |
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En
livrant pour toujours a la nature un territoire que l'homme lui a disputé
depuis l'antiquité, le reboisement ne facilitera pas un éventuel retour
à des peut-être enfin de matérialiser le souvenir de l'antique chapelle et du prieuré." Et si je pouvais émettre un voeu pieux (ce qui serait normal, vu la nature du sujet) c'est qu'un des nombreux organismes de promotion ou de gestion du tourisme ait la bonne idée d'installer sur l'emplacement de la chapelle disparue un panneau signalant qu'ici eurent lieu pendant plus de 5 siècles des pèlerinages et que cette humble chapelle a donné son nom au massif montagneux qui sépare le bassin de Vichy du Roannais. |
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