LA TRIBUNE- LE PROGRES du 2 décembre 1982 |
Quand la forêt, peu à peu, "mange " les cultures |
Avec
plus de 4000 hectares, la commune de Laprugne couvre une importante
superficie. Dans cette région montagneuse, les exploitations agricoles
autrefois nombreuses et qui
vivaient en autonomie économique, ont accusé une très nette tendance à
la diminution. Il en reste actuellement trois ou quatre qui soient réellement
fonctionnelles. Les autres sont tenues par des gens âgés ou par des
cultivateurs pour qui la terre représente seulement une seconde activité. La
polyculture, qui était de règle jusqu'à la grande évolution rurale, se
réduit peu à peu. On cultive ici un peu de blé, des fourrages et
l'activité majeure est axée sur l'élevage. Avec des races variées, les
agriculteurs se sont axés sur la production de viande et de lait. Mais
une part très importante de la surface de Laprugne est occupée par des
forêts. Un
meilleur jardinage
Et,
dans ces vastes espaces boisés, on note que les résineux se développent
de plus en plus, leur rentabilité étant plus rapide. Pourtant
la forêt naturelle peut être productrice, si elle est bien gérée. Or
le domaine privé est ici bien morcelé et l'on se demande si la
constitution de groupements de propriétaires ne serait pas susceptible
d'aboutir à un meilleur jardinage de la forêt. D'autant plus qu'on
assiste actuellement à une intensification des boisements sur des terres
vouées autrefois à la culture. Un plan de boisement est indispensable. D'autant
plus que, comme ailleurs les effets de l'exode rural et de la dispersion
des biens ont abouti à un regrettable morcellement. Et de plus, le
remembrement serait ici très difficile. De
nombreux magasins
Sur
le plan de l'infrastructure commerciale, Laprugne possède de nombreux
magasins, principalement localisés au bourg et témoins d'un passé
florissant. On
y trouve cafés, boulangeries, épiceries, boucher, buraliste, vêtements,
maçon, radio-électricien, menuisier charpentier, couvreur zingueur
sanitaire, mécaniciens, marchand de tissus forain, scieries. Seulement
une petite partie des commerçants a disparu… pour le moment. Sur
le plan de la santé, Laprugne possède médecin, pharmacien et infirmier
itinérant. Et
conséquence de la proximité de la Forêt, les entreprises de débardage
sont ici bien représentées. D'autre part, la commune a aussi sa petite usine, une fonderie d'aluminium qui réalise des petits moulages comme des poignées de porte ou des accessoires de fermeture. M. Cortay y emploie cinq ouvriers. |
Quarante chasseurs à la Diane Montagnarde |
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Créée en 1936 par MM. Moussé, Jean Urbain, Alphonse Débatisse…etc…, la "Diane Montagnarde" est composée aujourd'hui de quarante chasseurs.Son rayon d'action s'étend uniquement sur la commune de Laprugne, avec une aire de chasse de 2400 hectares, se classant ainsi au deuxième rang des sociétés de chasse de la Montagne Bourbonnaise en superficie. La "Diane Montagnarde" organise des réunions mais elle n'oublie pas le banquet qui a lieu généralement en mars. De beaux tableaux de chasse sont à son actif. L'an dernier un sanglier accusant le poids d'un quintal a été abattu dans les bois de la "Dôle" et 6 chevreuils ont été la gloire de nos vaillants nemrods. |
A propos des chevreuils, signalons que l'un d'entre eux, avant d'être abattu, a traversé le bourg de Laprugne, depuis la salle des fêtes jusqu'au garage Morthon, s'arrêtant même devant le "Casino" pour contempler les légumes. Plus de vingt personnes ont vu l'animal, mais aucun chasseur n'était présent à ce moment là. Au bureau de la Diane Montagnarde, on note: Président: Roger Jeune, vice-président: André Cloux; trésorier: Jacques Girard; trésorier-adjoint: Jean-Claude Perret qui est aussi le garde de la société; secrétaire: Michel Mercier; secrétaire adjoint: Joël Coulangeon. |
Le ski de fond: une activité à la portée de tous |
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Le
Foyer de ski de fond de Laprugne,
implanté à la Loge-des-Gardes, au rez-de-chaussée de la
Maison forestière, a pour vocation
essentielle l'initiation au
ski de fond des associations et
jeunes scolaires. Bien
sûr, le Foyer loue l'équipement et peut encadrer des
skieurs
individuels à condition qu'ils
en fassent la demande à l'avance.
Toutefois, il fait porter son
effort sur les groupes scolaires qui fréquentent la station
durant la
semaine. Ainsi, il n'en coûtera
que 8 francs par élève du primaire et 12 francs par
élève du
secondaire pour pratiquer durant une journée du ski
de fond sur
les cinq pistes spécialement
aménagées dans la
forêt de l'Assise. Souhaitons
que les énormes
ravages causés par
la tempête soient rapidement effacés et que chemins
forestiers
et de débardage puis-sent être à nouveau et très
rapidement
utilisés. Les
groupes scolaires ont la possibilité
de prendre leur repas au
chalet hors-sac. Le nouveau gérant
de l'hôtel, M. Poirier, leur propose chocolat chaud et brioche pour cinq
francs. Il est conseillé
de retenir par téléphone 56.43.06. Toute
école ou association qui désirerait
des renseignements supplémentaires
(location de matériel,
accompagnateurs...) est
priée de téléphoner à C. Fournier,
41.73.20, après 18 heures ou de s'adresser à M.
Saint-Aubin,
président du Foyer de
ski de fond de la Loge-des-Gardes, 03250 Le Mayet-de-Montagne. |
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M. Saintaubin, président du Foyer de ski de fond de la Loge des Gardes |
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