Article paru dans le mensuel LA QUINAUDE de mai 1991

La Prugne: les hommes du feu

L'acquisition récente d'un véhicule tout terrain et une prochaine connexion
avec le Centre Départemental de traitement de l'alerte (CTA) font du Centre de secours
de La Prugne l'un des points forts de la sécurité civile en Montagne bourbonnaise.

Quelques grandes dates jalonnent l'existence du corps de pompiers de La Prugne.
1934 : un centre de première intervention limité à la commune est créé.
1954 : ce centre devient "centre de secours" et voit son rayon d'action élargi aux communes de Lavoine, La Guillermie, La Chabanne et Saint-Priest-La-Prugne (Loire).
1974 : les bâtiments actuels sont inaugurés; c'est une des premières casernes de pompiers dans la région à être créée avec ses fonctionnalités propres, Pendant toutes ces années. l'équipement suivra cette évolution, avec notamment l'acquisition d'un fourgon de 3000 litres (FPT) en 1960 puis de deux véhicules de secours (VSAB) en 1976 et 1988.

Autre étape importante, en 1982 : les services d'incendie sont départementalisés, permettant une gestion mieux adaptée aux réalités locales et surtout des budgets plus conséquents. En effet, le financement des équipements, jusqu'alors entièrement pris en charge par les communes, est désormais répartis entre celle-ci et les Conseils généraux, respectivement pour un tiers et deux tiers dans l'Allier.

Un véhicule adapté

Aboutissement  logique  de  ce fonctionnement, le centre de secours de La Prugne a pu récemment faire l'acquisition d'un véhicule adapté à la région montagneuse (500 à 1184 m ) et boisée à 70% sur laquelle il veille. Ce "CCF 2000" tout terrain à quatre roues motrices, d'une puissance de 130 chevaux et d'une capacité de 2000 litres , peut venir, en "hors chemins"» au plus près des foyers d'incendie



Il est également équipé d'une motopompe indépendante de 45 litres ainsi que de tous les accessoires nécessaires à la lutte contre les feux de forêt (tronçonneuse, lance-dévidoir, etc.).
Il a été inauguré le 23 mars en présence du lieutenant-colonel Gilles Biéry,

 responsable du service départemental d'incendie,et du capitaine Philippe Mondet, chef de corps du Centre de secours principal de Vichy, ainsi que Ies élus locaux.         
 Autre innovation pour 1991, la  connexion au 18.Jusqu'à présent, on devait utiliser des numéros téléphoniques à huit chiffres pour alerter les pompiers. Mais la mise en œuvre départementale du nouveau Centre de traitement de l'alerte (CTA) permet une centralisation des appels au 18 sur l'ordinateur du CTA de Vichy, qui "redistribue" les alertes soit en déclenchant les sirènes des centres de secours concernés, soit en prévenant les équipes de permanence, composées de cinq hommes munis d'un récepteur sonore. Les avantages du 18 sont nombreux : 24 heures sur 24. on a quelqu'un au téléphone ; la rapidité de traitement est impressionnante, 25 secondes entre la fin de l'appel et sa réception par le centre de secours ; pour des sinistres graves un appel de renfort peut être retransmis très rapidement; enfin, grâce aux récepteurs sonores, le 18 est opérationnel même en cas de coupure de courant et les équipes de permanence se relaient, prêtes à intervenir.

 

           Des volontaires formés

  Mais ces infrastructures ne seraient rien sans les hommes. Ceux du Centre de secours de La Prugne sont tous volontaires, c'est-à-dire qu'ils sont indemnisés en cas de mission, mais non professionnels. Chef de corps depuis le départ à la retraite du sous-lieutenant René Morthon, le lieutenant Jean Picarle a sous ses ordres deux caporaux.

 

Thierry Moussié et Jean-François Girard et 15 sapeurs, dont une récente recrue, le sapeur Christian Dufour. Il faut également citer le médecin-capitaine Jacques Dubost, en poste depuis le 1er mars.
Tous ces hommes suivent bien sûr des formations spécifiques. Ainsi, en 1991, il seront douze à partir en stage, sur différents thèmes tels que les feux de forêt, la conduite "hors chemins", le secours routier, le secourisme et la réanimation. Deux types de stages sont par ailleurs réalisés à La Prugne même, ceux d'initiation aux feux de forêt et ceux du Groupement de recherche et d'intervention en milieu périlleux (GRIMPE). Rappelons enfin que le Centre de secours de La Prugne intervient en de nombreuses circonstances : des feux de broussailles, d'habitation ou de cheminées (environ 30% des interventions) aux accidents routiers, de ski ou du travail (presque 50% des interventions) et aux sinistres divers, comme les inondations ou les nids de guêpes. Bref, les quelque 2000 habitants des cinq communes que protège le Centre peuvent dormir sur leurs deux oreilles!

 

 

Le chant de la sirène

La nouvelle sirène du Centre de secours de  La Prugne, installée en même temps que le 18, retentira
1 fois en cas de manœuvres du corps de sapeurs-pompiers,
2 fois en cas de feu de cheminée ou d'accident sur la commune,
3 fois en cas d'accident grave ou de feu extérieur à la commune,
4 fois en cas de feu d'habitation et 6 fois pour le plan ORSEC

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