Autre
étape importante, en 1982
: les services d'incendie sont départementalisés, permettant une gestion
mieux adaptée aux réalités locales et surtout des budgets plus conséquents.
En effet, le financement des équipements, jusqu'alors entièrement pris
en charge par les communes, est désormais répartis entre celle-ci et les
Conseils généraux, respectivement pour un tiers et deux tiers dans
l'Allier.
Un véhicule
adapté
Aboutissement
logique de
ce fonctionnement, le centre de secours de La Prugne a pu récemment
faire l'acquisition d'un véhicule adapté à la région montagneuse (500
à
1184 m
) et boisée à 70% sur laquelle il veille. Ce "CCF 2000" tout
terrain à quatre roues motrices, d'une puissance de 130 chevaux et d'une
capacité de
2000 litres
, peut venir, en "hors chemins"» au plus près des foyers
d'incendie
Il est également équipé d'une motopompe indépendante de
45 litres
ainsi que de tous les accessoires nécessaires à la lutte contre les feux
de forêt (tronçonneuse, lance-dévidoir, etc.).
Il
a été inauguré le 23 mars en présence du lieutenant-colonel Gilles
Biéry,
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responsable du service départemental d'incendie,et du capitaine Philippe
Mondet, chef de corps du Centre de secours principal de Vichy, ainsi que
Ies élus locaux.
Autre innovation pour 1991,
la connexion au 18.Jusqu'à
présent, on devait utiliser des numéros téléphoniques à huit chiffres
pour alerter les pompiers. Mais la mise en œuvre départementale du
nouveau Centre de traitement de l'alerte (CTA) permet une centralisation
des appels au 18 sur l'ordinateur du CTA de Vichy, qui
"redistribue" les alertes soit en déclenchant les sirènes des
centres de secours concernés, soit en prévenant les équipes de
permanence, composées de cinq hommes munis d'un récepteur sonore. Les
avantages du 18 sont nombreux : 24 heures sur 24. on a quelqu'un au téléphone
; la rapidité de traitement est impressionnante, 25 secondes entre la fin
de l'appel et sa réception par le centre de secours ; pour des sinistres
graves un appel de renfort peut être retransmis très rapidement; enfin,
grâce aux récepteurs sonores, le 18 est opérationnel même en cas de
coupure de courant et les équipes de permanence se relaient, prêtes à
intervenir.
Des volontaires formés
Mais
ces infrastructures ne seraient rien sans les hommes. Ceux du Centre de
secours de La Prugne sont tous volontaires, c'est-à-dire qu'ils sont
indemnisés en cas de mission, mais non professionnels. Chef de corps
depuis le départ à la retraite du sous-lieutenant René Morthon, le
lieutenant Jean Picarle a sous ses ordres deux caporaux.
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Thierry
Moussié et Jean-François Girard et 15 sapeurs, dont une récente recrue,
le sapeur Christian Dufour. Il faut également citer le médecin-capitaine
Jacques Dubost, en poste depuis le 1er mars.
Tous
ces hommes suivent bien sûr des formations spécifiques. Ainsi, en 1991,
il seront douze à partir en stage, sur différents thèmes tels que les
feux de forêt, la conduite "hors chemins", le secours routier,
le secourisme et
la réanimation. Deux
types de stages sont par ailleurs réalisés à La Prugne même, ceux
d'initiation aux feux de forêt et ceux du Groupement de recherche et
d'intervention en milieu périlleux (GRIMPE). Rappelons enfin que le
Centre de secours de La Prugne intervient en de nombreuses circonstances :
des feux de broussailles, d'habitation ou de cheminées (environ 30% des
interventions) aux accidents routiers, de ski ou du travail (presque 50%
des interventions) et aux sinistres divers, comme les inondations ou les
nids de guêpes. Bref, les quelque 2000 habitants des cinq communes que
protège le Centre peuvent dormir sur leurs deux oreilles!
La
nouvelle sirène du Centre de secours de La
Prugne, installée en même temps que le 18, retentira
1 fois en cas de manœuvres du corps de sapeurs-pompiers,
2 fois en cas de feu de cheminée ou d'accident sur la commune,
3 fois en cas d'accident grave ou de feu extérieur à la commune,
4 fois en cas de feu d'habitation et 6 fois pour le plan ORSEC
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