le village FAYET à la loupe

Les recherches qui suivent sont l'œuvre de M. René Chazelle-Martin,  propriétaire à Fayet

Dénombrement de la population villages Fayet et Chevrier en 1846

Références Archives Départementales de l' Allier série M n°136
11 maisons habitées :   57 habitants

FAYET

  Maison 1    Genêt Burellier               
                         Claudine Lallias
                         Genêt Burellier
                          Marie Burellier
                          Antoinette Burellier

 Maison 2     Claude Cotte
                          Claudie Lallias

  Maison 3          Jean Cotte
                          
Jeanne Burelier
                          
Genêt Cotte
                           Claude Cotte
                          
Gilbert Cotte
                           Claude Cotte
                          
Jeanne Cotte
                                
Gilbert Cotte

   Maison 4        Jean Brat
                         
Benoît Brat
                                Jeanne Gay
                                Antoine Brat
                               Claude Brat

    Maison 5          Pierre Chaudagne
                           
Jean Chaudagne
                           
Jean-Marie Chaudagne
                            Pierre Chaudagne

    Maison 6       Claudine Chosnier
                         
Jean Dacher
                                Claude Dacher
                         
Elisabeth Dacher
                               
Claudine Dacher

    Maison 7        Jacques Chambonnière
                          
      Nicole Chambonnière

     Maison 8          Pierre Boffety
                                     Gasparde Fradin

    Maison 9      Claude Chaudagne                          Marguerite Cotte                                          Marie Chaudagne                                      Jean  Chaudagne                           Marie Chaudagne                           François Chaudagne             

62 ans, chef de famille
60 ans, sa femme
30 ans, fils
40 ans fille
27 ans, fille

68 ans, chef de famille
70 ans, sa femme

40 ans, sabotier, chef de famille
36 ans, sa femme
8 ans, fils
5 ans, fils
3 ans, fils
1 an, fils
30 ans, soeur du chef
23 ans, sabotier, frère du chef

74 ans, chef de famille
30 ans, sabotier, fils du chef
33 ans, femme de Benoît Bras
4 ans, fils
1 an, fils

72 ans, sabotier, chef de famille
35 ans, fils, sabotier
28 ans, fils
30 ans, fils

30 ans, chef de famille
10 ans, fils
8 ans, fils
12 ans, fille
15 ans, fille

68 ans, chef de famille
75 ans, sa soeur

58 ans, tailleur d'habits
66 ans, sa femme

50 ans, chef de famille, sabotier
35 ans, sa femme
12 ans, fille
10 ans, fils
6 ans, fille
3 ans, fils

CHEVRIER

Maison 10 
                 JeanDeux
                 Jacqueline Chaudagne
                 Gilbert Deux
                 Marie Deux
                 Marie Deux
                 Blaize Deux
                 Claudine Delorme
                 Jean Deux
                 Jean Deux
                 Gilbert Deux
                Claude Deux
                 Marie Deux

Maison 11      Claudine Bresson
                      
Marie Burellier
                      Gilbert Burellier
                       Marie Roche
                      Gilbert Burellier
                      Gilbert Burellier

70 ans, chef de famille
68 ans, sa femme
25 ans, fils, sabotier
30 ans, fille
26 ans, fille
38 ans, fils sabotier
36 ans, femme de Blaize
11 ans, fils de Blaize
10 ans, fils
6 ans, fils
2 ans, fils
2 mois, fille

56 ans, chef de famille
35 ans, fille
33 ans, fils, sabotier
27 ans, femme de Gilbert
18 ans
16 ans

Remarques: le taux d'occupation des maisons était supérieur à 5 personnes par habitation. Beaucoup d'habitants ont les mêmes prénoms et patronymes (on recense par exemple 3 Gilbert Burellier, 3 Marie Deux, 3 Jean Deux et 3 Claude Cotte) ce qui explique l'usage quasi indispensable du surnom.

Origine du nom Fayet :

FAYET est un diminutif de Fay ou Faye (Massif Central et Midi) du latin Fageus et fagea dérivé de fagus (le hêtre).
C'est le nom donné au XIIème siècle à celui qui habitait un lieu planté de hêtres ou qui travaillait ce bois.

Au nord de la France on trouve Fayel, en Normandie Feyel

Dans notre région cet arbre est très répandu et les noms qui s'y rattachent aussi :
Fayet, Faye , Fayette, Lafay, Lafaye, Fayot, Fayard, Fayolle etc.....

D'après certains textes, il  semblerait que le village Fayet ait été issu d'une communauté rurale fondée par les Bonnebaud-Fayet.

Mariage: Le plus ancien mariage de deux habitants de Fayet notés sur les registres paroissiaux a été célébré le 13 Août 1679, entre:

·         Antoine Gamet fils de Pierre et de Marguerite Charrier du village Fayet

·         Claudine Chaudagne fille de André et de Nicole Vemassière village Fayet

Références A.D. Allier

L'eau à Fayet

Au XIXème et début XXème siècle il existait une convention orale entre les habitants

relative aux usages de l'eau, une fontaine s'écoulait dans une petite mare dont on distingue encore les contours qui servait pour abreuver les troupeaux de bovins, caprins, ovins.

 Les familles avaient des tranches horaires précises pour faire boire les animaux matin et soir,

le trop-plein servait à l'irrigation des prairies situées en contre bas, là encore la quantité d'eau était fonction du débit de la source qui alimentait la fontaine, il va sans dire qu'il y avait des frictions de temps en temps .

En 1944 le conseil municipal donne son accord pour que les habitants de Fayet et Chevrier réalisent une alimentation en eau depuis la source mise à disposition gracieusement par Monsieur l'Abbé Francisque Deux au lieu de Treyve, en 2005 cette source alimente toujours les deux villages.

Les travaux de terrassement et de plomberie ont été réalisés par des prisonniers allemand, l'un d'eux a laissé ses initiales gravées sur la bâchasse de Chevrier.

 
Fayet au XIXème siècle

Dans les années 1910 -1925 le village était habité par un accordéoniste connu sous le nom de « Toumiche », les jours de fêtes et les soirs d'été après le dur labeur, il jouait de son instrument et les jeunes dansaient, la maison qu'il occupait a été démolie, il reste la pierre du seuil d'entrée et une partie de la cheminée

Le village a vu la fée « électricité » arriver en 1930, par comparaison les premières lumières électriques de Moulins datent de 1896.
Monsieur Albert Lallias, que beaucoup ont connu
était parmi ceux qui construisaient les lignes du réseau et réalisaient les installations intérieures des maisons, granges, étables, avec une ampoule de 25watts, mais quel progrès, par rapport aux lampes à huile ou à pétrole!

 

Touché comme beaucoup d'autres par la désertification rurale, ce village vit une nouvelle jeunesse avec l'arrivée de Normands, cinq familles, qui ont rénovés des bâtisses vouées à ruine, en 2005 il ne reste que deux maisons non occupées à reprendre.

En 1998 sous l'impulsion de Monsieur Bernard Lefloch et de Madame Marie-Pierre Lallias une grande fête de village est organisée en Août. Elle rassemble environ 80 personnes autour d'une grande table dressée dans la grange de Mr et Mme Sterckman, le repas est préparé par plusieurs personnes sous l'autorité du chef Gérard .

Avec le décès prématuré de Bernard , animateur infatigable, dévoué, compétant, le village a perdu sa pièce maîtresse, son ambiance n'est plus la même.

En 2000 la photo des habitants du village l'été s'est figée sur le papier pour les générations futures.

Les sabotiers

Les sabotiers de La Prugne s'expatrient dans l'Yonne, le Cantal, la Creuse, la Corrèze. Les hivers rigoureux et longs laissaient aux jeunes sabotiers du temps pour aller exercer leurs métiers dans d'autre région , le plus fort contingent se retrouve dans l'Yonne

Le 15/01/1704 à Fontenoy en Puisaye mariage de Philibert Laurand de La Prugne et de Marie Gremet et ainsi jusqu'en 1808, nous comptons 82 mariages de prugnards dans ce canton de l'Yonne, 3 de Ferrières, 1 de Renaison:

Barraud,  Bigay, Bonnabaud, Bras, Charrier, Fayet, Gamet, Laurand (11), Philippon, Vernassière, Côte, Gitenay,  Jonon, Molette, Fradin, Fraty, Forestier, Ratignet... sont les

noms que l'on retrouve le plus souvent.

D'autres sont partis en Cantal, Creuse, Corrèze où ils ont fondé des familles, certains sont revenus à La Prugne en amenant une épouse du Limousin ou de haute Auvergne.

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