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A Laprugne avant les années 60 et l'installation d'un cabinet de dentiste itinérant, il fallait, en cas de rage de dents, soit aller chez le dentiste au chef-lieu de canton, soit consulter un "arracheur de dents". |
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Nos
anciens se souviennent de Pétrus Burrelier (père de Johannès et grand-père
d'Henri), maréchal-ferrant de son état dans les années |
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Si
l'on remonte plus loin dans le temps, on constate que les soins dentaires
pour le commun des mortels ne se pratiquaient pas dans un local fermé,
comme maintenant, mais en plein air. Ce texte de Jean-Claude Tsavdaris
(Les saisons paysannes) illustre bien ce phénomène: |
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L'orchestre,
généralement un tambour et une grosse caisse, un cornet à piston et un
trombone, jouait de toutes ses forces, d'abord pour attirer le chaland.
Lorsqu'un patient se présentait, compère du dentiste ou client sérieux,
la tête comme oeuf de pâques, c'est-à-dire entourée d'un mouchoir aux
deux cornes pliées sur le haut du crâne, on l'invitait avec forces
discours à prendre place sur la chaise qui lui était réservée. Et la
musique reprenait de plus belle. |
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Ce dernier, tout fier, acquiesçait, et deux nigauds pour un le remplaçaient sur l'estrade. Et en avant la musique car si c'était un vrai malade, la préparation était la même, mais l'opération était bien sûr plus douloureuse et c'est alors que tout le bruit fait par l'orchestre n'était pas trop fort pour couvrir les cris du malheureux." |
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DEVINETTE:
D'où vient l'expression: mentir
comme un arracheur de dents? Les
arracheurs de dents n'avaient pas l'anesthésie à l'époque, mais répondaient
tout de même à la question "ça va faire mal ?" un "Non
" emprunt d'une grande confiance (et accessoirement d'un sourire
sadique). On
l’utilise toujours pour parler d’une personne qui ment sans aucun
scrupule. |
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